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BONAIRE – LE PARADIS DES PLONGEURS

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Le seul mouillage autorisé borde la ville de Kralendijk. S’amarrer au milieu de centaines de bateaux, à 100 mètres de la rue, n’est pas franchement notre truc. Mais il faut voir le bon côté des choses : nous avons accès aux commodités en quelques minutes d’annexe… Les bouées d’amarrages ne sont qu’en double file tout le long de la baie et nous n’avons qu’un voisin… Mais surtout, cette côte est aussi un très beau site de plongée… là, juste sous nos coques !

02Nous avons justement rencontré des plongeurs parmi nos voisins de mouillage, à l’occasion d’abordages de nos deux petits pirates, pour Halloween. Notamment, Jean et Marjo, qui nous ont offert l’occasion de plonger avec eux plusieurs fois, chacun notre tour, sur différents endroits. Le tombant est extrêmement riche en coraux ; un gigantesque mur arborant des dizaines d’espèces, de toutes les formes, toutes les tailles et toutes les couleurs. Un chef d’œuvre de la nature qui offre à lui seul tout l’intérêt de la plongée. Et où on trouve du corail, on trouve de la vie. Nous avons croisé beaucoup d’espèces de poissons, dont entre autres un hippocampe, des crevettes nettoyeuses, d’énormes tarpons…

Nous adorons la plongée sous-marine, mais ce que nous pratiquons le plus souvent est la plongée en apnée. Notre dada, c’est la chasse... Bon, pas exactement la même… Marc remonte les poissons et moi, les photos. 24Alors, puisque nous y passons du temps et du cœur, nous avons décidé de nous perfectionner. Nous avons donc fait une formation sur l’apnée. Marc (alias l’homme de l’Atlantide) a poussé son entrainement à 3 journées de 8 heures, avec un record de profondeur à 40,80 mètres !!! Ben oui, 80 cm, ça compte à cette profondeur ! Ca représente quand-même environ 13 étages. Surtout qu’il faut les parcourir dans l’autre sens, les 13 étages, avant de reprendre sa respiration ! Quant à moi, je ne suis descendue qu’à 10 mètres mais, c’est parce que je ne voulais foutre la honte à Marc ! LOL. Le but étant de gagner en autonomie et en stabilité. J’ai fractionné ma formation pour me perfectionner, aussi, en photo sous-marine… Je ne sais pas si vous verrez la différence dans les prochaines galeries photos ! En tout cas, moi, ça m’éclate.

46Pour compléter nos excursions sous-marines à Bonaire, nous sommes allés « visiter » l’épave d’un cargo à 25/30 mètres de profondeur, accompagnés de Patricia et Jean-Louis, d’Anne-Julie. L’histoire raconte que son équipage a déserté le bateau après être tombé en panne de moteur. Trouvant la situation étrange, les autorités locales auraient découpé les cloisons du cargo et trouvé 2 tonnes de drogue à l’intérieur… Ceci 60explique cela. Etant immergée depuis presque 10 ans, la carcasse est encore entière, mais la vie aquatique y est déjà bien installée. D’énormes tarpons gisent entre deux eaux sans bouger comme postés devant l’épave pour monter la garde, un beau mérou s’est trouvé une bonne planque dans la coque, de nombreux sergent major vadrouillent à la surface de la carcasse recouverte de corail, chacun y a trouvé un p’tit coin pour s’abriter comme ce poisson ange royal.

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RECHERCHE JF AU PAIR DESESPEREMENT

Depuis le départ de Laëtitia et Julien, en février, on doit bien admettre qu’on ne s’en sort pas. Nous imaginons bien que vous avez tous l’impression qu’on vit des vacances à rallonge sur not’ bateau, au soleil… mais la réalité est toute autre ! Premièrement, Coco d’îles occupe Marc à plein temps avec tous ses petits soucis mécaniques ou électroniques. Il faut l’entretenir (nettoyage, révisions, réparations…). Pour vous faire une idée, imaginez l’entretien de votre maison, de votre jardin, de votre voiture et de votre vélo… mais en mettant le tout dans un shaker humide et salé ! Il n’existe pas une journée sans qu’il y ait quelque chose à « bidouiller ». Deuxièmement, les enfants accaparent presque tout mon temps. L’école, c’est moi qui m’y colle. S’il était volontaire, Tom pourrait travailler ses cours 3 heures par jour et 4 jours par semaine, mais ce serait trop simple. Il faut compter 2 matinées supplémentaires pour rattraper le temps perdu à flâner ou refuser d’étudier. Loann, lui, a besoin d’un accompagnement perpétuel… pour faire des activités éducatives, jouer avec lui, le surveiller. Ajoutez à ça la logistique de vie de famille (ménage, repas, courses, formalités) et il ne reste plus beaucoup de place à la détente et la découverte. Alors, quand nous faisons le point sur notre quotidien, nous comprenons vite d’où vient notre frustration. Il nous est devenu impossible de nous retrouver en amoureux, de plonger ou même lire un livre.

Nous nous rendons bien compte que tous les voyageurs en bateau ont les mêmes aléas que nous, que le CNED est toujours le point noir du voyage, qu’un capitaine est plus souvent en bleu de travail qu’en ciré (bon Marc lui, est toujours en slip ;-)), que tous les enfants se chamaillent et demandent beaucoup d’attention (comme à la maison mais 24H/24 et 7j/7). Beaucoup nous ont dit : « pourquoi ne prenez-vous pas une jeune fille au pair ? », et nous en connaissons aussi qui ont pris une nounou : nos amis de Noix de Muscade. Marc était pour depuis le début mais moi, j’avais du mal à me faire à l’idée… Le temps aidant, Marc a réussi à me convaincre. Alors, nous en avons beaucoup discuté et nous avons mis une annonce (ou plutôt 25 !) sur internet. Le deal est simple : nous proposons de profiter du voyage en échange d'un coup de main pour s'occuper des enfants.

Nous avons quand-même reçu environ 120 réponses ! Avis aux parents navigateurs intéressés : le site du guide du routard est à priori le plus approprié, en tout cas il arrive le premier, haut la main, sur le taux de réponses (80%). La tâche n’est pas simple compte tenu du fait qu’on va tout bonnement embarquer une personne qu’on ne connait absolument pas… à qui nous allons confier nos enfants et avec qui nous allons partager notre vie 24H/24 ! La seule communication à notre disposition passe par les échanges de mails et des entretiens de visu sur Skype. Cette activité nous prend beaucoup de temps. Il nous faut répondre à toutes les jeunes filles qui se sont donné la peine de nous écrire, nous en discutons beaucoup et nous échangeons des heures durant avec 3 jeunes filles qui ont retenu notre attention plus particulièrement. L’enjeu transforme le choix en torture : « et si on ne s’entendait pas »… « et si elle ne se rendait pas compte de la promiscuité »… « et si… » « et si… »… On a peur de se tromper, on a tellement peu d’éléments. On passe bientôt le canal de Panama et une fois dans le Pacific, il nous sera quasiment impossible de faire venir une autre jeune fille si ça ne collait pas avec celle-ci…

Allez, on fonce… Notre choix se porte sur Iris. Elle a 23 ans. Elle est éducatrice spécialisée. Elle semble sérieuse et réfléchie. Plutôt baroudeuse, elle est très motivée par ce projet. Elle arrive de France (Pornic) dans 8 jours ! Nous l'attendons avec impatience...

LES RENCONTRES FABULEUSES DE LAS AVES – 15 > 23 octobre & 7 > 9 décembre 2012

photo dauphin sur mer d'huile

Notre première rencontre sur le trajet, fut, vous l'aurez compris : les dauphins… mais on ne s’en lasse pas et surtout, cette fois, leurs sauts dans une mer lisse comme de l’huile, dans le calme du petit matin, rend le spectacle magique. Voyez vous-même sur cette vidéo pourtant prise avec un i-phone et sur les photos, dans la galerie, dont la qualité n’est pas toujours parfaite car j’ai dû en agrandir la plupart.

Las Avès sont un tout petit archipel qui se situe seulement à quelques milles de Los Roques, il dépend également du Vénézuéla et il est tout aussi désertique. Ici, encore, nous nous sommes arrangés avec les garde-côtes concernant les formalités d’entrée qui auraient aussi dues être effectuées sur le continent.

Las aves Ed et Nath

Nous garderons surtout dans le cœur, de notre passage ici, notre rencontre avec Ed et Nathalie. C’est un couple de québécois toujours souriant, aux expressions et à l’accent amusants, « mordus » de kitesurf, auquel nous nous attachons tout de suite. Dès notre arrivée aux abords de l’île, Ed vient à notre rencontre avec son annexe, pour nous montrer un passage afin d’éviter de nous retrouver coincés par les patates de corail qui forment, ici, des champs ! Ils connaissent très bien les fonds et les courants puisqu’ils vivent là, sur leur bateau, avec leurs deux chiens de garde, depuis maintenant 7 ans. Nous passons beaucoup de bons moments ensemble. Ed et Marc deviennent inséparables, toujours très investis dans leurs discussions techniques, et Nath et moi, revenons souvent sur un sujet qui nous passionne toutes les deux : la cuisine. Elle m’a notamment donné quelques recettes pour accommoder la langouste de différentes façons. Elle crée aussi des bijoux, qu’elle vend à différentes boutiques de Curaçao et Bonaire. Je n’ai pu résister à l’envie de lui demander de venir visiter son « batelier ». Chaque bijou est unique. J’aime beaucoup son travail et son style. Elle m’a offert le privilège de choisir les pierres et les perles, avec lesquelles elle m’a conçue quelques bracelets et paires de boucles d’oreilles totalement personnalisées selon mes goûts. Ils resteront, pour moi, un souvenir de notre voyage, de notre escale à Las Avès et surtout de nos amis de Safari (leur bateau).

19Lors de notre deuxième passage à Las Avès, quelques semaines plus tard, nous ferons aussi la connaissance d’une famille adorable : Marie-France, Olivier, Thomas et Florian. Du moment où nous nous rencontrons, nous n’avons plus envie de nous quitter… Nous savons que nous allons nous retrouver à Curaçao mais malheureusement, ce sera pour la fin de leur voyage. Alors, puisque nous n’aurons pas le plaisir de continuer un bout de chemin sur l’eau, nous attendrons notre retour en France pour nous revoir, le rendez-vous est déjà donné !

28C’est encore là, une occasion pour Tom de partager une relation amicale avec des enfants, qui plus est, des garçons de son âge.

Pendant ces 3 jours de retour à Las Avès, Marie et moi, discutons pendant des heures sur la plage, pendant que Marc et Olivier se retrouvent dans leur élément favori pour pratiquer leur devoir de chef de famille préféré : la chasse sous-marine. Ils nourrissent en effet, bien leurs familles, et pas avec n’importe quoi ! Ils nous rapportent des pagres, des beaux perroquets et 7 grosses langoustes. Bien évidemment, nous les dégustons ensemble ! Le soir, froides accompagnée d’une mayonnaise citronnée, avec Ed et Nath, et le lendemain midi, dorées et flambées au whisky… Marc se déchire les doigts en les décortiquant crues, sur les nombreux pics qu’elles ont sur la tête, mais il ne se fait pas prier pour le faire, car il sait que le résultat est succulent !!

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BONAIRE – L’ile aux flamants roses - 23 octobre 2012

Bonaire est une île hollandaise située au large du Vénézuéla. Les maîtres des lieux sont, ici, les cactus, les flamants roses et les ânes. Ca nous change des biquettes et de la luxuriance de la végétation antillaise.

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Notre tour de l’île en pick-up nous révèle de jolis paysages, plutôt arides dans l’ouest.

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Dans le sud, à la plage de Sorobon, fief des véliplanchistes, nous avons testé le stand up paddle, qui consiste à avancer, à la rame, debout sur une planche de surf… Pas si évident que ça n’y paraît.

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Il ne nous a jamais été donné d’approcher de si près de si beaux papillons que dans « Butterfly garden ». On reste scotché, à en loucher, devant les détails des motifs colorés de leurs ailes…

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Comment rester indifférent devant ces petites maisons, qui ressemblent davantage à des niches, mais qui, pourtant, abritaient les esclaves travaillant dans les salines. Les obélisques qui font front à la mer servaient alors de repérages pour les bateaux qui venaient acheter le sel. Les différentes couleurs de ces obélisques (rouge, orange, blanc et bleu : couleurs du drapeau néerlandais au 15ème siècle) représentaient quatre qualités de sels différentes.

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Les marais salants ont été notre première vision de Bonaire, avant même de s’y amarrer. Une fois, à terre, nous avons pu les admirer au soleil couchant.

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Un magnifique coucher de soleil se reflétant sur un des bassins condenseurs des salines, ça ne se décrit pas !

coucher de soleil

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Détente à Los Roques - 3 > 15 octobre 2012

Après une belle boucle de sept mois dans les petites Antilles, nous reprenons maintenant notre cap vers l’ouest. Nous allons longer la côte nord de l’Amérique du sud. Nous devons naviguer au moteur pendant 48 heures, ne pouvant compter sur le vent pour nous porter jusqu’à Los Roques. Cet archipel formé par une cinquantaine d’ilôts ou cayes, se situe à 85 milles au large du Vénézuéla. Seule l’île principale, Gran Roque, est habitée. Classé Parc National depuis 1972, Los Roques abrite de nombreuses espèces d’oiseaux marins et une faune aquatique très riche, tout en préservant sa beauté naturelle.

carte los roqueslos roques photo aérienne

 

 

 

 

 

 

 

 Cet environnement répond davantage à nos attentes concernant le voyage en bateau. Nous aimons nous retrouver, seuls, au milieu d’une nature qui invite à la détente, loin des rythmes urbains… Profiter des eaux chaudes, des fonds coralliens poissonneux et du soleil.

Afin d’éviter l’insécurité qui règne au Vénézuéla, nous choisissons de ne pas aller y effectuer nos formalités d’entrée pour Los Roquès. Au bout de 3 jours sur place, nous avons la visite des autorités locales. Nous pouvons leur acheter notre clandestinité en échange d’un bakchich de cent dollars pour rester quatre jours supplémentaires… C’est toujours ça mais nous ne pouvons pas nous permettre de trainer trop longtemps dans ces eaux pourtant magnifiques, risquant de tomber sur une autre équipe moins conciliante et nous exposer à une lourde amende.

 

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Par sauts de puces, d’îlot en îlot, nous jetons l’ancre dans ses différentes eaux turquoises nuancées par des fonds tantôt sableux tantôt coralliens. Le décor est sobre et apaisant. Les îlots sont dénués de relief, les récifs sont souvent à fleur d’eau, les fonds coralliens sont intéressants, abritant de belles espèces moins communes telles que les poissons-anges ou les balistes royaux.

 

pépiteSur la plage, Marc et Tom jouent aux chercheurs d’or. Ils ont trouvé un « caillou » qui semble prometteur ! Ils sont tout excités… au point de retourner sur le bateau chercher une pioche ! Après une demi-heure d’efforts, ils ramènent leur trésor sur Coco d’îles et s’emparent d’outils pour en extraire le métal précieux emprisonné dans un agglomérat d’autres matières… Après avoir poli et désincrusté tous les morceaux de roches pour accéder au métal doré, on peut lire la déception sur leurs visages quand ils découvrent qu’il s’agit, en fait, d’un vieux boulon érodé… Mauvaise pioche !

 

Le temps orageux nous apporte la visite de centaines de fourmis volantes, pas bien méchantes, mais qui nous oblige à nous enfermer dans le bateau tous hublots fermés. Après avoir balayé leurs cadavres dans le cockpit, nous avons laissé place neuve pour une nouvelle invasion le lendemain soir… Cette fois, ce sont les yen-yen qui viennent se réfugier sur notre petite île flottante. Ceux-là sont un peu plus « féroces » et ils sont tellement petits qu’ils passent par les moustiquaires ! Hors de question de les laisser entrer, nous ne tenons pas à nous faire dévorer ! Rester enfermés sans pouvoir ventiler un air à 35°c pendant 2 soirs et 2 nuits, nous a résigné à quitter cet archipel pour de bon…

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