Chic et choc !

01Sans le savoir, nous sommes arrivés à Saint-Barth lors d’une course qui réunit les plus gros et beaux voiliers du monde. La Régate Bucket, qui est le plus bel évènement de Saint Barth, avait justement lieu du 24 au 27 mars, ce qui complétait on ne peut mieux le portrait luxueux de l’île. En arrivant dans la marina, on a d’abord pu admirer de près des spécimens des plus impressionnants tant par leur taille que par leur prestige, tous briqués comme des sous neufs. On a ensuite été séduit par le côté pimpant, propre, fleuri de la ville de Gustavia. Les rues sont remplies de boutiques de mode qui sont parfois très attrayantes par leur originalité et leur présentation soignée… Tout est beau et parfait comme à Disneyland, mais quand on lit les étiquettes, on croit rêver, on se demande s’ils n’ont pas oublié d’y intégrer une virgule !

 

 

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03Il nous fallait aller voir si Saint-Barth avait d’autres charmes (moins futiles) à dévoiler. Nous avons donc fait le tour de l’île en quad. Ce qui nous a ouvert des points de vue superbes sur la marina, une dizaine de baies splendides, les propriétés des millionnaires toutes aussi somptueuses qu’atypiques. Et puisque nous étions sur une île huppée, nous nous sommes offerts un déjeuner chez Christopher, un hôtel-restaurant très chic et moderne. Nous avons mangé les pieds dans le sable et bu des « frozen » (cocktails givrés) au bord de l’eau, après quoi nous nous sommes prélassés au bord de la piscine à débordement donnant sur la mer.

 

 

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Cette balade en quad était vraiment sympa. Plus ouvert sur l’environnement qui nous entoure qu’en voiture et plus stable que les 2 roues… Surtout pour emmener Loann qui a quand-même réussi à faire sa sieste dans son casque, lui-même posé sur le guidon calé entre les bras de Marc !

 

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Quand le soleil nous manque...

C’est à Road Bay que nous faisons notre clearance* et que nous devons sous soumettre à un tarif qui place haut nos attentes concernant Anguilla : 200 dollars pour 2 jours !

Malheureusement, le temps plutôt maussade ne nous permettra pas de profiter de ces endroits, pourtant réputés « paradisiaques », sous leurs plus beaux jours. Et croyez-moi, une plage ou un lagon ne donne pas du tout le même effet sous d’épais nuages  que sous un soleil éclatant ! Sa beauté s’éteint, le bleu de l’eau se fonce, le sable devient terne et même sous l’eau, la visibilité diminue. C’est la raison pour laquelle nous n’avons beaucoup de photos. On n’y pense pas souvent quand ça ne nous émerveille pas.

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Nous voilà partis pour découvrir Sandy Island et Prickly Pear. La première est un tout petit îlot cerné de coraux où l’on trouve uniquement une petite cahute qui abrite un snak-bar et la deuxième, un ensemble d’îlots un peu plus grands. Nous avons apprécié l’accueil des propriétaires du restaurant de plage et la vue de celui-ci. L’aller-retour en annexe, à 9, était assez houleux, le vent s’ajoutant au programme.

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Arrive l’escale que nous attendons avec impatience : la plage de Shoal Bay East, elle est classée parmi les dix plus belles plages du monde. « L’eau y est idéalement turquoise et le sable, très fin et très blanc. La baie est classée en Marine Park et les fonds coralliens sont magnifiques… » d’après un petit guide sur l’île. Nous ne pourrons pas vous en donner nos propres impressions car il ne nous a pas été possible de nous y amarrer, la plage étant complètement exposée au vent qui avait trop forci. Encore une fois, la plage et le soleil vont de paires et il est certain que nous n’aurions pas reconnu le tableau décrit par le guide sous un ciel si sombre, voire pluvieux.

Nous repartons avec une image un peu tristounette de ce soi-disant paradis.

*Formalité d’entrée et de sortie d’une île ou d’une zone (ou un bon prétexte pour extirper une somme d’argent aux touristes à chaque passage)

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Nouvelle vague

Deux jours après le départ de Papy, nous recevons la visite de 5 de nos amis pour une nouvelle quinzaine avec qui nous avons prévu de faire Saint-Martin, Anguilla et Saint-Barth. Quel plaisir de retrouver ses amis après tout ce temps passé loin de nos repères habituels. Et même temps, on a l’impression que c’était hier, le temps passe si vite.

Nous les avons attendus pour retirer notre cadeau… Je m’explique… 2 jours plus tôt, de retour de l’aéroport à pied pour raccompagner mon père, alors que nous traquions les iguanes sur le bord de la route, nous avons été interpelés pour participer à un jeu organisé par un gros hôtel … Un des tickets grattés était gagnant : 1 lot au choix parmi un séjour dans un hôtel de luxe, 1 caméscope ou 1000 dollars ! Il nous restait à aller le retirer dans le fameux hôtel où nous avions la possibilité de faire gagner chaque couple qu’on emmènerait avec nous.

Eh bien, vous vous en doutez sûrement, ce n’était pas juste pour se faire connaître mais évidemment pour nous vendre quelque chose ! Nous sommes tombés dans le panneau !! Avant d’y aller, nous commencions à nous dire qu’il y avait anguille sous roche mais qu’à c’la ne tienne, la curiosité a été plus forte. Il s’agissait de « timeshare ». Grosso modo, cela consiste à acheter un appartement de vacances auquel on a accès 1 ou 2 semaines par an et que nous pouvons échanger avec d’autres lieux. Résultat, Marc y a trouvé un intérêt financier et a signé un contrat avec eux… Mais c’était trop beau pour être vrai… Le concept était bon mais les explications plus que douteuses… Le contrat aura fini déchiré le lendemain matin après une confrontation avec leur patron (trop imbu de sa personne à notre goût). Bref, on ne nous y reprendra plus ! Et encore « désolés », à nos amis pour leur avoir coulé une journée de vacances.

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Avant de mettre les voiles vers Anguilla, nous allons retrouver la jolie plage paisible de Tintamarre qui nous avait tant plu afin que Yannick, Steph, Sonia, Sabrina et Manu puissent enfin sentir un bon air de vacances dans les Caraïbes. Bonnes baignades, barbecue sur la plage et soirée un peu arrosée au programme…

TORTOLA – MARINA CAY

Tortola est la grande sœur des Iles Vierges Britanniques. Nous choisissons Marina Cay, un tout petit îlot dans l’est de l’île, pour notre dernière escale.

30Sa longue barrière de corail nous attire. D’ailleurs, notre souvenir principal se passe surtout sous l’eau. D’abord, un fond corallien mort à 1 m de profondeur, proche de notre mouillage, nous donne l’impression de nous baigner dans de l’eau de source (à 30°c quand-même) tellement elle est claire. Ensuite un fond bien vivant un peu plus loin 23nous offre une faune et une flore plus riche et plus attrayante. Mais surtout une rencontre inattendue, aussi excitante qu’intimidante. Ayant raté la seconde partie de snorkeling, Marc m’a proposé de me déposer en partant du mouillage, le long de la barrière de corail afin que je puisse admirer le petit site qu’il avait déniché. C’est alors que j’entends crier, hors de l’eau… Marc, mon père et les enfants me montrent des dauphins du doigt non loin de moi ! Je me mets donc à palmer dans leur direction, le cœur battant la chamade… Quelle excitation ! J’allais rencontrer des dauphins !! Sous l’eau !!! Mes yeux cherchent plus loin que ce qu’ils 31ne peuvent voir, je ne veux pas les rater, je sors la tête de l’eau pour trouver leur direction, je continue à palmer fort… Et là, j’en vois un, il vient de sauter, il est en train de rentrer dans l’eau quand il m’aperçoit et vient dans ma direction… Quelle chance ! Il s’approche pour nourrir sa curiosité et à quelques mètres moi seulement, repart dans une autre direction. Et comme le plaisir fut trop court, un deuxième dauphin m’offre la même danse quelques minutes plus tard.

Je n'ai pas pu résister à vous en donner l'image en mouvement (ci-dessous) même si elle est courte et floue. Je braquait simplement droit devant l'objectif sans regarder l'écran, désirant vivre ce moment exceptionnel en direct. Etant à la surface de l'eau, le caisson étanche qui protège l'appareil a une facheuse tendance à flotter et orienter l'objectif vers le ciel. De ce fait, l'image n'est pas bien cadrée. Il m'en reste tout de même, comme vous pourrez le voir, un souvenir sympa. Je dédicace cette vidéo à Babeth qui aurait eu encore plus de frissons que moi sous l'eau...

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Voici un archipel que nous aurions eu plaisir à découvrir plus en largeur et en profondeur. Nous repartons avec le sentiment de « trop peu ». Les îles que nous n’avons pas pu visiter nous laissent rêveurs… La date du départ de mon père approche et ne nous permet pas de continuer mais le bonheur d’avoir partagé cette aventure avec lui reste plus fort que tout.

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ANEGADA

12Encore un dépaysement ! A l’inverse de Virgin Gorda et de ses autres sœurs britanniques aux reliefs accidentés, la petite Anegada est un plateau corallien posé à fleur d’océan dont le point culminant ne dépasse pas 10 mètres d’altitude. On y sent également une forte influence américaine, un peu comme on avait ressenti à Saint-Martin.

Nous avons eu envie d’aller voir un petit peu ce qu’elle cache à l’intérieur… Nous avons 13donc loué une voiture… un pick-up dont la benne est aménagée avec deux banquettes. On se serait cru dans un safari… sous un soleil de plomb, la truffe au vent, sautillant sur le vieux macadam abîmé ou les pistes en terre battue, le paysage défilant sous nos yeux… avec un agréable sentiment de liberté dans le coeur !

Nous y avons découvert des terres très arides qui enferment des lagons où les flamants roses viennent faire trempette, de superbes plages sauvages, un modeste village en guise de capitale. Ici, des chèvres, moutons, poules et autres vaches broutent sur le bord de la route, des maisons qui ressemblent parfois à des cabanes rafistolées, une église en bois, une école… mais pas de commerce… Nous avons sûrement mal cherché ! L’île nous a parue déserte. Il faut dire qu’elle ne compte que 350 habitants et qu’une bonne partie s’était regroupée sur le terrain de basket pour une sorte de kermesse avec concours de sauts à la corde en free style. Leur prof, accompagné de sa troupe, nous a d’ailleurs ensuite gentiment guidé jusqu’à un restaurant en bord de mer où ils allaient fêter leur représentation réussie et où nous avons eu droit à une nouvelle démonstration. Au menu : langoustes !

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Le lendemain, nous avons passé la journée sur une plage que nous avions repérée. Là, un petit resto local tenu par une petite dame qui vous montre dans sa petite cuisine ce que vous n’arrivez pas à comprendre en anglais et qui vous prépare à manger pendant que vous nagez et vous prévient quand c’est prêt ! Derrière sa cuisine, sous les arbres : des dizaines de Bernard l’ermite gros comme le poing qui font la joie et l’émerveillement de Loann pendant des heures ! En continuant le court chemin bordé de coquilles de Lambis, on arrive sur la plage déserte aménagée de quelques fauteuils en bois qui dominent une vue magnifique et relaxante. Après avoir dégusté cabri et lambis tous les cinq, Marc est allé chercher un lambi qu’il a offert à un ami pêcheur de la propriétaire du resto en échange d’un cours d’extraction de la bête de sa maison, qui, si on ne connait pas la technique, est une tâche carrément impossible !! Une petite sieste pour Loann avec Papy sur la plage et une visite des fonds sous-marins pour Tom, Marc et moi. Un fort courant rend la ballade moins relaxe et l’eau plus trouble mais qui n’empêche pas Marc, accompagné de Tom, d’aller dénicher quatre grosses langoustes de sous leurs rochers ! Chose promise, chose due ! (pour Papa)… Ainsi que deux beaux lambis et deux petits seaux de bigorneaux (cueillette des enfants).

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Très bon souvenir de cette petite île paisible et modeste.

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