Nous ne ferons malheureusement qu’un bref passage sur Marie-Galante. Nous arrivons dans la baie de Saint-Louis le samedi du week-end de Pâques : plus aucune voiture disponible !
Une petite balade à pied nous permet quand-même d’avoir un tout petit aperçu de cette île. Hormis la première image d’un groupe de jeunes dansant et écoutant une musique qu’on entendait déjà du mouillage et qui, pourtant, émanent des enceintes de leur voiture, portière grandes ouvertes, l’endroit nous paraît désert. Comme nous cherchons où aller manger une glace qu’on avait promise aux enfants, deux jeunes filles nous indiquent une maison où la propriétaire propose des sorbets coco sur sa terrasse. On ne pouvait pas trouver plus local !
Ici, une rencontre avec un guadeloupéen venu pour le week-end faire le tour de Marie-Galante en vélo, nous parle de son île.
Un peu plus loin, une deuxième rencontre avec une femme qui nous répond de sa fenêtre à la question qu’on se pose sur le fruit qui pousse dans son arbre… une autre avec son cochon derrière sa maison et le lien est fait. Il a suffi qu’on lui demande où il serait possible de goûter la canne à sucre, étant en pleine saison, pour qu’elle envoie sa fille armée d’une machette dans son champ nous en rapporter 2 ! Ils étaient pourtant prêts à partir à la messe à l’instant où nous sommes arrivés. En l’attendant, un des ses fils d’environ six ans vient offrir des petits œufs en sucre à Tom et Loann, puis son mari arrive avec des crabes de terre qu’il vient de chasser et ficeler, par trois ou quatre, avec des grandes herbes. Cela fera leur repas de fête pour Pâques. Ils semblent pauvres, mais ont manifestement le cœur sur la main.
La dernière rencontre, nous la ratons de peu, celle avec les jeunes qui ont volé la nourrice* de notre annexe !!! On n’aura qu’une brève description de la scène par un plaisancier qui venait de monter sur le ponton. Ils auraient siphonné l’essence des toutes les annexes voisines à la nôtre.
Nous aurions sûrement apprécié Marie-Galante mais ce dernier incident nous donne envie de partir…
Ce soir-là, nous faisons connaissance avec Pierre et Nathalie de Talitha Koum, un catamaran Lagoon 500. Rentant à leur bateau avec leurs enfants et des amis en annexe, ils ont eu envie de venir voir de plus près le sticker de Coco d’îles. Au passage, ils nous abordent et du coup, se retrouvent pratiquement face à Marc, en train de prendre sa douche sur la marche arrière. Il a beau se dépêcher de rentrer dans l’eau, leur ami saute sur l’occasion pour lui faire remarquer en riant qu’il a perdu son maillot de bain… Le ton est donné. Après quelques échanges, on les retrouve sur leur bateau pour un apéro fort joyeux qui durera tard dans la nuit.
Nous laissons Tom à leur bord dans la cabine des enfants où ils sont tous entassés et endormis devant un film qui joue sans spectateur. Le lendemain matin, il aura le privilège et la joie de conduire l’annexe de leurs enfants autour de nos bateaux, sans adulte à bord. Le pied !
* réservoir de l’annexe qui ressemble à un jerricane