Iles vierges britanniques

VIRGIN GORDA – LES BATHS

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Des plages de sable chaud bordées de cocotiers, oui ! Mais ce n’est pas tout ! Celles des Baths se démarquent fièrement en imposant d’énormes blocs de granit qui montent la garde au bord de l’eau turquoise.

Nous avons amarré l’annexe à une bouée prévue à cet effet car il est interdit de « beacher » (amener l’annexe sur la plage) dans la Devil’s Bay, à l’extrémité des Baths pour s’offrir une belle balade de deux heures à travers les rochers qui forment parfois des cavernes et rejoindre la plage de Spring Bay d’où on pouvait apercevoir Coco d’îles au mouillage.

 
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Nous avons pris le temps de déjeuner tranquillement sur la plage et avant de retourner à notre annexe, j’ai eu la fortuite et heureuse idée de prendre une dernière photo de la baie vue de la plage… En cadrant la prise de vue, je me suis d’abord étonnée de ne pas trouver Coco d’îles dans mon champ de vision puis j’en ai déduit que le vent l’avait fait tourner et caché derrière le bloc de granit… Une seconde plus tard, je constatais qu’il était bien là. En revanche, je commençais à m’inquiéter de l’allure un peu trop rapide de son mât au-dessus des rochers… Je pensais :  «non, ce n’est pas Coco d’îles, ce doit être un autre bateau qui passe par 06là… », mais si ! Il avançait bel et bien, j’ai eu du mal à y croire mais c’était bien lui qui filait avec des passagers à son bord qui s’agitaient sur le pont !!! « non ! ce n’est pas possible ! On se fait piquer notre bateau sous nos yeux ! »… Evidemment, tout ceci se déroule en l’espace de 5 secondes. Je suis abasourdie, j’appelle Marc au bord de l’eau et quand il comprend, il jure et plonge aussitôt à la rescousse de Coco d’îles… On commence à comprendre, les gens qui courent sur le bateau sont venus le secourir, pas le voler… Les personnes avaient beau s’agiter en tous sens, Coco d’îles, dont les instruments de navigation leur étaient inconnus, continuait sa course tout droit vers le granit. Par chance, un anglais était dans son annexe, à mi-chemin de la course folle et inespérée pour sauver notre maison sur l’eau. Marc arrive vers lui en lui demandant son aide, bondit sur son canot et tente de démarrer le moteur sans succès. J’avais l’impression de voir la scène au ralenti, « c’est pas vrai, il ne va rester coincé sur l’annexe ! c’est trop con ! Coco d’îles file toujours ! Allez, démarre !! »… Ils échangent leurs rôles et alors que l’anglais démarre son moteur, Marc n’a pas encore trouvé la « combinaison » de son nœud tarabiscoté… Les secondes sont longues… Ca y est, ils s’élancent vers nos coques qui ne sont plus que deux flotteurs poussés par le vent. Marc se jettent sur les marches arrières, court aux commandes, démarre les moteurs et enclenche la marche arrière 20 malheureuses secondes avant l’impact !!!!!

07Ouf ! Il est sauvé. Le temps s’était arrêté dans la baie d’où mon père, moi et tous les touristes présents étaient restés scotchés, en apné, attendant de connaître la fin de cette anecdote qui aurait pu mettre fin à notre voyage !!!

Le pauvre cœur de Marc a gardé un rythme survolté pendant 4 heures… Il s’en est vraiment fallu de peu ! Depuis, échaudés, nous ne manquons pas d’ajouter notre ancre au fond de l’eau même quand le site exige un amarrage à la bouée. En effet, pour ceux qui ne connaissent pas le principe, les baies sont souvent pourvues de « bouées » accrochées à des corps-morts permettant de s’amarrer en protégeant les fonds coralliens ou encore, de manière plus fiable quand les fonds sont vaseux ou rocheux… Enfin… quand la « bouée » ne lâche pas… bien sûr !!! Dans notre cas, c’est l’anneau qui sert à s’accrocher qui a cédé.

Un grand merci au propriétaire de l’annexe prise en otage sans qui il aurait été impossible à Marc d’arriver à temps sur Coco d’Iles, ainsi qu’à nos voisins de mouillage pour leur fraternité, leur courage et leur réactivité dans leur tentative de sauvetage… Ils ont eu la présence d’esprit d’aborder notre bateau constatant qu’il n’y avait personne à la barre alors qu’il dérivait de manière anormale. Pendant que l’un tentait de démarrer les moteurs, l’autre cherchait comment jeter l’ancre, restant malheureusement impuissants, les commandes étant complétement différentes de leur voilier.

Il faut regarder les choses du bon côté, nous avons eu une chance inouïe d’avoir été présents juste au bon moment car 30 secondes plus tôt, j’aurais tout simplement pris une dernière photo de « Coco d’Iles » au Paradis sans le savoir et sans même me douter qu’il se décrocherait dans mon dos, ou 30 secondes plus tard, le temps de tous leurs efforts auraient été trop court pour l’arrêter avant le granit.

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VIRGIN GORDA – BIG TRUNK BAY

Magnifique plage bordée d’une végétation luxuriante, agrémentée de petits blocs de granit, aux vagues déchainées déversant l’eau cristalline comme une cascade sur le sable blond resté vierge de pas et de châteaux de sable, ce qui renforce indéniablement son charme.

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Belle journée à se promener sur la plage, à jouer avec les vagues, à ramasser et ouvrir des noix de cocos, à découvrir une très jolie maison de bois et de bambou au bord de la plage tout en étant à l’abri des regards et du soleil, au frais et à l’ombre des plantes et arbres exotiques, qui se trouve n’être que la petite maison de plage. La vrai habitation étant, elle, bien plus cachée et grande en arrière-plan, au milieu des hectares de forêt tropicale que des français possèdent comme résidence secondaire… Ben nous, la p’tite nous aurait largement contentés, nous en sommes carrément tombés amoureux…

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ANEGADA

12Encore un dépaysement ! A l’inverse de Virgin Gorda et de ses autres sœurs britanniques aux reliefs accidentés, la petite Anegada est un plateau corallien posé à fleur d’océan dont le point culminant ne dépasse pas 10 mètres d’altitude. On y sent également une forte influence américaine, un peu comme on avait ressenti à Saint-Martin.

Nous avons eu envie d’aller voir un petit peu ce qu’elle cache à l’intérieur… Nous avons 13donc loué une voiture… un pick-up dont la benne est aménagée avec deux banquettes. On se serait cru dans un safari… sous un soleil de plomb, la truffe au vent, sautillant sur le vieux macadam abîmé ou les pistes en terre battue, le paysage défilant sous nos yeux… avec un agréable sentiment de liberté dans le coeur !

Nous y avons découvert des terres très arides qui enferment des lagons où les flamants roses viennent faire trempette, de superbes plages sauvages, un modeste village en guise de capitale. Ici, des chèvres, moutons, poules et autres vaches broutent sur le bord de la route, des maisons qui ressemblent parfois à des cabanes rafistolées, une église en bois, une école… mais pas de commerce… Nous avons sûrement mal cherché ! L’île nous a parue déserte. Il faut dire qu’elle ne compte que 350 habitants et qu’une bonne partie s’était regroupée sur le terrain de basket pour une sorte de kermesse avec concours de sauts à la corde en free style. Leur prof, accompagné de sa troupe, nous a d’ailleurs ensuite gentiment guidé jusqu’à un restaurant en bord de mer où ils allaient fêter leur représentation réussie et où nous avons eu droit à une nouvelle démonstration. Au menu : langoustes !

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Le lendemain, nous avons passé la journée sur une plage que nous avions repérée. Là, un petit resto local tenu par une petite dame qui vous montre dans sa petite cuisine ce que vous n’arrivez pas à comprendre en anglais et qui vous prépare à manger pendant que vous nagez et vous prévient quand c’est prêt ! Derrière sa cuisine, sous les arbres : des dizaines de Bernard l’ermite gros comme le poing qui font la joie et l’émerveillement de Loann pendant des heures ! En continuant le court chemin bordé de coquilles de Lambis, on arrive sur la plage déserte aménagée de quelques fauteuils en bois qui dominent une vue magnifique et relaxante. Après avoir dégusté cabri et lambis tous les cinq, Marc est allé chercher un lambi qu’il a offert à un ami pêcheur de la propriétaire du resto en échange d’un cours d’extraction de la bête de sa maison, qui, si on ne connait pas la technique, est une tâche carrément impossible !! Une petite sieste pour Loann avec Papy sur la plage et une visite des fonds sous-marins pour Tom, Marc et moi. Un fort courant rend la ballade moins relaxe et l’eau plus trouble mais qui n’empêche pas Marc, accompagné de Tom, d’aller dénicher quatre grosses langoustes de sous leurs rochers ! Chose promise, chose due ! (pour Papa)… Ainsi que deux beaux lambis et deux petits seaux de bigorneaux (cueillette des enfants).

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Très bon souvenir de cette petite île paisible et modeste.

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TORTOLA – MARINA CAY

Tortola est la grande sœur des Iles Vierges Britanniques. Nous choisissons Marina Cay, un tout petit îlot dans l’est de l’île, pour notre dernière escale.

30Sa longue barrière de corail nous attire. D’ailleurs, notre souvenir principal se passe surtout sous l’eau. D’abord, un fond corallien mort à 1 m de profondeur, proche de notre mouillage, nous donne l’impression de nous baigner dans de l’eau de source (à 30°c quand-même) tellement elle est claire. Ensuite un fond bien vivant un peu plus loin 23nous offre une faune et une flore plus riche et plus attrayante. Mais surtout une rencontre inattendue, aussi excitante qu’intimidante. Ayant raté la seconde partie de snorkeling, Marc m’a proposé de me déposer en partant du mouillage, le long de la barrière de corail afin que je puisse admirer le petit site qu’il avait déniché. C’est alors que j’entends crier, hors de l’eau… Marc, mon père et les enfants me montrent des dauphins du doigt non loin de moi ! Je me mets donc à palmer dans leur direction, le cœur battant la chamade… Quelle excitation ! J’allais rencontrer des dauphins !! Sous l’eau !!! Mes yeux cherchent plus loin que ce qu’ils 31ne peuvent voir, je ne veux pas les rater, je sors la tête de l’eau pour trouver leur direction, je continue à palmer fort… Et là, j’en vois un, il vient de sauter, il est en train de rentrer dans l’eau quand il m’aperçoit et vient dans ma direction… Quelle chance ! Il s’approche pour nourrir sa curiosité et à quelques mètres moi seulement, repart dans une autre direction. Et comme le plaisir fut trop court, un deuxième dauphin m’offre la même danse quelques minutes plus tard.

Je n'ai pas pu résister à vous en donner l'image en mouvement (ci-dessous) même si elle est courte et floue. Je braquait simplement droit devant l'objectif sans regarder l'écran, désirant vivre ce moment exceptionnel en direct. Etant à la surface de l'eau, le caisson étanche qui protège l'appareil a une facheuse tendance à flotter et orienter l'objectif vers le ciel. De ce fait, l'image n'est pas bien cadrée. Il m'en reste tout de même, comme vous pourrez le voir, un souvenir sympa. Je dédicace cette vidéo à Babeth qui aurait eu encore plus de frissons que moi sous l'eau...

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Voici un archipel que nous aurions eu plaisir à découvrir plus en largeur et en profondeur. Nous repartons avec le sentiment de « trop peu ». Les îles que nous n’avons pas pu visiter nous laissent rêveurs… La date du départ de mon père approche et ne nous permet pas de continuer mais le bonheur d’avoir partagé cette aventure avec lui reste plus fort que tout.

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