CARTHAGENE - MERCADO BAZURTO

Le marché local par excellence !

En prévision de notre séjour aux San Blas, on décide de faire notre approvisionnement en fruits et légumes sur le grand marché Bazurto. Le but étant d’allier l’utile à l’agréable, repartir avec des produits frais, mais surtout de s’immiscer de la vraie vie des colombiens faisant leurs emplettes ou leur business. Ce dont on ne peut pas se rendre compte dans la vieille ville de Carthagène, chic et touristique.

On voulait du local, ben là, on a été servi ! Géraldine de Scorth nous avait dit : « faut avoir le cœur bien accroché ! ». On a compris pourquoi ! Il est vrai que pour nous, européens, qui sommes habitués aux légumes calibrés, bien rangés sur des étalages sophistiqués, on note un « léger » décalage ! Le premier quart d’heure est même un peu décevant. La saleté nous interpelle. Le sol est jonché de détritus en tous genres. Les premiers pas dans ce gros « bordel » organisé ne nous met pas très à l’aise. On sent les regards se poser sur nous.

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Et puis, on commence à acheter des mangues, puis des aubergines, et en continuant de s’enfoncer entre les étals et en slalomant dans ce labyrinthe gigantesque, nous finissons par oublier, nous même, notre apparence de touristes perdues dans la jungle. Finalement, on en retient les moments forts sympathiques échangés avec le marchand de melon rigolo. Nous ne lui achetons pas ses melons trop fades, pour lesquels il s’extasie pourtant avec un gros « Mmmmh » en le goutant en même temps que nous. Par contre, on lui prend volontiers des caïmitos, un fruit délicieux qu’il nous fait découvrir avec beaucoup de bonne humeur. A un stand de boissons, voulant goûter un jus de framboises, Iris s’aperçoit trop tard que la vendeuse utilise, dans sa préparation, une pâte marron et collante pas très ragoutante, qui était posée au-dessus du bocal de framboises. Le voisin de la marchande de boissons, ayant pitié de nos échanges impossibles avec cette dernière, se propose très gentiment de nous aider. Il parle anglais, ayant un père américain. Grâce à lui, nous avons pu comprendre ce qu’il y avait dans la mixture qu’Iris était en train de boire, il s’agissait en fait d’une pâte faite à partir d’un fruit local : le borojo! On a aussi gouté le sapote, un drôle de fruit qui a un gout de carotte. Il est midi. Nous voudrions encore nous enfoncer dans les halles de ce marché interminable, curieuse de découvrir tous les produits proposés et désireuse de partager encore avec les colombiens… Mais le Capitaine nous attend pour mettre les voiles vers notre prochaine destination…

SapoteBorojoCaïmitos

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