BELLE SAINTE-LUCIE 28 mai > 4 juin 2012

Pendant que Tom prend le temps de profiter de son papa et de faire la connaissance de sa nouvelle petite sœur, en France pour quelques semaines, nous partons en reconnaissance à Sainte-Lucie et aux Grenadines, où nous retournerons avec lui tranquillement. Le but étant de trouver et réserver une place à sec à Grenade, pour Coco d’îles, afin de rentrer un mois en France en août. Nous voilà donc partis, tous les 3, vers le sud…

 

Arrêt à Sainte-Lucie. Nous jetons l’ancre dans Rodney Bay, abritée par la jolie Pigeon Island, et derrière laquelle se cache une agréable marina. On dirait un petit Beverly Hills flottant où les bateaux remplacent les voitures, et les chenaux, les routes.

 

040718

 

Nous louons une voiture et partons visiter l’île en long, en large et en travers. Elle nous apparaît verdoyante, vivante et pleine de charme, mais aussi parfois, très pauvre... Nos ressentis dans le désordre : volant à droite et conduite à gauche nous déstabilisent, des carcasses de voitures abandonnées par-ci, par-là nous interpellent, un arrêt déjeuner derrière un camion/marmites nous intègre à la vie des Saint-Luciens, des dizaines de maisons sur pilotis qui atteignent parfois 3 niveaux nous estomaquent, des totems colorés parsemés sur les bords de routes de campagne nous intriguent, la précarité de la vie des habitants de Canaries (entre autres) nous touche, la fierté des deux pitons nous attire, la chanson accompagnée à la guitare d’un local au hasard d’un arrêt photo nous amuse, la luxuriance de la végétation, les reliefs magnifiques et les petits villages coincés entre mer et montagne nous émerveillent…

 

333457

 

Nous ne manquons pas d’aller à la Soufrière, où quelques failles témoignent de l’activité du volcan. Sur la première photo, on peut y voir la vapeur s’en dégager et, au centre, la tâche noire n’est autre que son bouillon !

 

Le souffre qui se trouve dans le sol enrichit la boue formée par le passage de cette source chaude. Nous profitons de cette balnéothérapie naturelle pour nous refaire une « beauté », enfin, surtout, nous amuser à nous barbouiller de la tête aux pieds et nous relaxer dans son bassin très chaud.

 

485052

 

Alors que nous continuons notre descente vers le sud en longeant l’île par son ouest, nous décidons de faire escale à mi-chemin du littoral, devant une belle plage bordée de cocotiers… quand nous voyons déjà apparaître, comme pour nous accueillir, un homme sur un kayak : il nous propose de nous aider à amarrer en échange de quelques sous. A peine une minute plus tard, un deuxième comité d’accueil vient écarter le premier, se vantant 67d’avoir de bonnes bouées d’amarrage à nous offrir un peu plus loin… Nous, ne demandant rien à personne, nous nous retrouvons, d’un coup, pris en « sandwich » dans leur querelle de territoire. Le premier nous demandant de ne pas écouter les deuxièmes, les traitant de voleurs, qui eux, malgré leur air posé, finissent quand-même par brandir une ancre au-dessus de la tête du premier… Nous aurons fini par renvoyer tout le monde d’où ils venaient, pour aller amarrer sans escorte un peu plus loin, face à une jolie falaise blanche.

 

Un peu plus tard, le premier homme est repassé nous rendre visite pour discuter et surtout voir si nous n’avions rien à lui offrir. Il avait vraiment l’air gentil et miséreux. Nous lui avons donné notre bouée de loisirs qui ne pouvait pourtant plus servir car les sangles étaient cuites par le soleil, ainsi que du chocolat dont la date de péremption était expirée : il est reparti ravi à l’idée d’offrir le chocolat à sa petite fille et pensant déjà à la seconde vie qu’il allait trouver pour la bouée.

 

74Au petit matin, quelle n’est pas notre surprise de voir une douzaine d’hommes dans l’eau tout autour du bateau… nous sommes littéralement encerclés par un filet de pêcheurs. Ils l’installent dans le calme et l’organisation, équipés de masques et tubas. Ceux restés sur leur barque, ramènent ensuite les extrémités du filet vers eux afin de resserrer le piège sur les poissons pendant que les nageurs s’assurent de la bonne marche des opérations sous l’eau. La manœuvre aura duré une petite heure juste sous nos yeux placés par un heureux hasard aux premières loges.

 

Accéder à la galerie photos complète de notre première escale à Sainte-Lucie