Le grand départ
13 octobre 2011, nous voilà enfin partis pour notre belle aventure sur les océans…
Nous avons mis les voiles le soir. On voyait la côte s’éloigner derrière nous, ça sentait bon le large… On partait pour de bon.
Le réveil fut doux et apaisant : lever du soleil sur une mer calme et à perte de vue, on ne voyait déjà plus la côte. Quelle sensation agréable ! Pour d’autres, les sensations viraient plutôt à la nausée… le mal de mer. Moins sympa déjà !
Loann a vomi son p’tit dej’ sur Gaëlle, son lit, et la moitié de la cabine… 2 douches, 3 lessives et 4 serpillères plus tard, les dauphins sont venus nous accueillir dans leur univers en jouant dans nos étraves. Ils se mettent juste devant le bateau, zigzaguent d’une coque à l’autre en gardant la même vitesse que nous, sautent hors de l’eau chacun leur tour, en se tournent parfois comme s’ils cherchaient à nous regarder, nous qui sommes, tels des enfants, tous euphoriques, pendus à la filière sans jamais se lasser du spectacle.
Nous avons mis 5 jours pour rejoindre notre première escale : le Portugal, pendant lesquels nous aurons eu la chance de pêcher 4 bonites et de rencontrer les mystérieux poissons Lune. Cette espèce, bien reconnaissable à sa façon de nager dont la nageoire supérieure tangue à la surface, est connue pour être discrète. Elle a aussi la particularité de se laisser couler comme une pierre quand elle se sent menacée.
Chaque jour, une espèce différente de dauphins venait nous rendre visite, en plus ou moins grand nombre. Un jour, nous avons eu droit à un bouquet final inoubliable : il y avait une cinquantaine de petits dauphins qui nous rejoignaient tour à tour par dizaines, on en voyait dans tous les sens ! Et au moment de nous quitter, ils se sont tous réunis dans un balai de sauts qui ne s’arrêtait plus. On aurait vraiment dit qu’ils nous faisaient un show, c’était magique !!!
C’était étonnant de voir arriver sur le bateau, des oiseaux qui profitaient de la surface de Coco d’îles loin des côtes, pour faire une halte et se reposer. Certains sont restés toute une journée. D’ailleurs, l’un d’entre eux n’a pas résisté à sa fatigue. On l’a retrouvé au petit matin, le bec sous son aile.